Notre plan commençait à prendre place car les rondes des sentinelles laissaient une brèche importante dans le système de défense de nos opposants. Ils nous fallaient escalader les remparts par le côté sud puis pénétrer dans le palais. Ashurban se leva et nous commençâmes à nous diriger vers la cité. L’escalade ne posa pas vraiment de problème et nous nous retrouvions sur le chemin de ronde. Le sorcier lança alors un voile de dissimulation qui nous permit de rejoindre le palais sans nous faire remarquer. Les habitants figés par le sort d’arrêt du temps n’inquiétaient ni l’armée d’invasion, ni nous même. Nous évitions aisément les patrouilles grâce à nos talents respectifs. L’entrée du palais était déserte aucun garde en faction. Nous gravîmes les trois marches nous menant au vestibule. Au fond de celui-ci les portes s’ouvrèrent et s’avancèrent bien aligné les fantassins prêt à rejoindre ceux que nous avions vu juste avant de rentrer.
Les laissant traverser la pièce nous retîmes notre souffle et nous nous introduisîmes dans la salle principale. Les habitants présents avaient été figés lors d’un bal. Ils arboraient leurs plus beaux atours. La salle décorée nous laissa sans voix mais l’oiseau de malheur qui trônait au centre de la pièce dénotait dans ce cadre magnifique. Nous décidâmes de contourner notre adversaire, un homme plutôt svelte au teint blanchâtre, sans âge portant une barbe et un robe noire aux reflets bleutés. Au dessus de sa tête, une immense sphère translucide bleu ciel flottait dans l’air. Il en sortit une grosse tête de mouche casquée et le reste du corps suivi tout caparaçonné. Nous gravîmes l’escalier menant sur la première traverse du bâtiment qui contournait toute la salle principale. Caché par la rambarde, je pris une dague et la lança d’un tir vif et précis sur l’homme plongé dans ses pensées. La dague fût aspirée et détruite par la sphère qui se couvrit d’éclairs crépitants. Le sorcier leva alors la tête scrutant la salle puis d’une voix lente et claire dit :
- Qui vient me déranger dans mon fief !
L’ambiance se fît pesante et nous n’osions plus bouger ni même chuchoter. Le sorcier se remit alors à invoquer son armée poursuivant des plans connus que de lui-même. Nous éloignant du bord, nous entrâmes dans une grande pièce afin d’élaborer un plan d’attaque avant d’être découvert. Je suggérais de faire une diversion en tirant sur la sphère pendant que Guill et Ashurban l’attaquait de front. Ils descendirent l’escalier et attendirent que je lance une nouvelle dague. Je m’approcha prudemment de la rambarde en bois massif, me leva et lança la dague d’un geste fluide mais cette fois-ci le sorcier tel un cobra se tourna vers moi et cria quelques mots dans une langue ancienne et inconnue.
Un éclair surgit de ses doigts et passa à un poil de ma tête, ma dague explosa encore une fois au contact de sphère et Ashurban jura. Il comprit le système de protection du sorcier et la manière de le détruire. Il devait enchanter une arme afin de passer la défense magique mis en place par le roi sorcier car il avait aussi comprit que notre ennemi n’était pas un simple sorcier de pacotille mais bien un des ancien roi sorcier qui cherchait à retrouver sa puissance d’antan.
Guill la claymore levé se rua sur le roi sorcier dont une dague apparu comme par enchantement dans sa main. La lame s’abattit sur lui mais il écarta prestement la longue lame noire d’un Guill étonné par tant de force de la part de son adversaire.
Etant loin de la scène je décida de prendre une des banderoles qui ornaient la balustre et de me jeter dans le vide pour aider mes camarades. Ashurban qui s’était rapproché par le côté prit sa dague à deux mains et se scarifiant une fois de plus, lança son invocation afin que son arme, la dague de Selkamar (cf chapitre 1) puisse pénétrer la sphère. Des serpents sanguins s’enlacèrent à la dague et il frappa d’un geste sur.
Le roi sorcier grimaça et fût prit d’une colère noire.
- Vous ne pensez pas en finir aussi facilement avec nous piètre mortel…
Il attaqua Guill vif comme l’éclair, l’arme brilla un court instant et le soldat aguerri ne dû sa vie qu’a son armure en acier Valgardien qu’il avait eu en récompense à Sarlaknar pour avoir sauvé la fille du gouverneur (voir chapitre 1)
Au contact de la dague qui vola en éclat, la sphère explosa lançant des éclairs dans toute la salle, Ashurban fût propulsé au loin et Guill encaissa un des éclairs l’affaiblissant d’autant.
Mais ce vétéran poursuivit son but et frappa de nouveau d’une force dévastatrice tranchant le bras gauche du roi sorcier et s’enfonçant dans sa cage thoracique.
Volant dans les airs j’atterris sur le dais faisant une roulade et dégainant mon arc. Je me retrouvais sur mes fesses et je repliais mes jambes afin de bander mon arc avec mes pieds, j’encocha une flèche et tira. La flèche fila vers sa cible et elle transperça la gorge du roi sorcier qui s’effondra dans ses gargarismes. Le sort fût levé et les habitants reprirent vie, tous se tournèrent vers les trois hommes et nous applaudirent. Je fût le plus scandé les plus proche ayant remarqué la flèche enfoncée dans le cou de l’ennemi. Guill mauvais joueur essaya d’avoir les faveurs de la populace mais rien n’y fit.
Je me levais et – des vieux restes de voleur – je me mis à fouiller le sorcier. Je lui pris un anneau et le mis…Ce fût une mauvaise idée car d’étranges images me traversèrent l’esprit et ma main devint noire avec des reflets bleutés… Je pris aussi la dague pour l’offrir à Ashurban mais celle-ci se désagrégea immédiatement dans mes mains.
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